Le bourgeon

Un joli texte, lu chez Lisa que je remercie pour ses moments de poésies, de musique et de douceur❤️

Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s’est tenu caché…
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d’ailes,
il a soif de grand jour et d’air…
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d’un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
« enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre… bonjour ! » Paul GÉRALDY (Poète et dramaturge français)

Bourgeons de rhododendron

Bonne journée à vous qui passez

Imparfait,libre et heureux!

En rangeant mon atelier j’ai redécouvert un texte que je souhaite partager avec vous aujourd’hui!

Je ne connais pas l’auteur(e)( C’est de Pablo Néruda! Merci missfugii) ni comment et où je l’ai trouvé mais cet élan d’optimisme me plait!

« Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,

Celui qui ne lit pas;

Celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l’habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins;

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d’émotions

celles qui donnent la lumière dans les yeux

et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque toi aujourd’hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d’être

Imparfait, libre et heureux!

Bonne journée à vous qui passez

Röslein, Röslein rot…..

En passant devant ce joli massif d’ églantines je me suis souvenue de ce poème de Goethe que j’ai appris( et que j’ai, en partie oublié!) au cours d’allemand

Heidenröslein

Sah ein Knab’ ein Röslein stehn,
Röslein auf der Heiden,
War so jung und morgenschön,
Lief er schnell, es nah zu sehn,
Sah’s mit vielen Freuden.
Röslein Röslein Röslein rot,
Röslein auf der Heiden.

Knabe sprach; Ich breche dich,
Röslein auf der Heiden!
Röslein sprach; Ich stece dich,
Dass du ewig denkst an mich,
Und ich will’s nicht leiden.
Röslein Röslein Röslein rot,
Röslein auf der Heiden.

Und der wilde Knabe brach
‘s Röslein auf der Heiden;
Röslein wehrte sich und stach,
Half ihm doch kein Weh und Ach,
Musst es eben leiden.
Röslein Röslein Röslein rot,
Röslein auf der Heiden.

En français

Petite rose de la lande

Un garçon vit une petite rose dressée,
Petite rose de la lande,
Elle était si jeune et belle comme le matin.
Il courut vite pour la voir de près,
Il la vit avec grand plaisir,
Petite rose, petite rose, petite rose rouge,
Petite rose de la lande.

Le garçon dit : « Je te cueillerai,
Petite rose de la lande. »
La petite rose dit : « Je te piquerai,
Pour que tu penses toujours à moi,
Et je n’en souffrirai pas. »
Petite rose, petite rose, petite rose rouge,
Petite rose de la lande.

Et le garçon indiscipliné cueillit
La petite rose de la lande ;
La petite rose se défendit et piqua,
Mais douleur et lamentation n’aidèrent en rien,
Il dut le supporter.
Petite rose, petite rose, petite rose rouge,
Petite rose de la lande.

Bonne journée à vous qui passez